putassier

putassier, ière [ pytasje, jɛr ] adj.

• 1549; de l'a. v. putasser (XV^e), « fréquenter les putains »

♦ Vulg. Relatif aux prostituées, digne d'une prostituée. Langage putassier. — Un comportement putassier, servile, obséquieux.

● putassier, putassière adjectif Populaire Relatif aux putains, à la prostitution. Se dit d'un comportement servile, obséquieux.

⇒PUTASSIER, -IÈRE, subst. masc. et adj.

Trivial

I. — Subst. masc. Celui qui aime à fréquenter les prostituées. Synon. débauché. Si vraiment ce capitaine Dreyfus n'avait aucun vice, n'était ni putassier ni joueur, ce qui explique et pallie les canailleries des catholiques, si le capitaine Dreyfus avait vendu son pays seulement pour placer l'argent en 3 pour 100, ce serait vraiment bien juif! (GONCOURT, Journal, 1894, p. 659). S'il [Goetz] a donné ses terres, le putassier, le bâtard, pourquoi le très haut Seigneur de Schulheim ne vous donne-t-il pas les siennes? (SARTRE, Diable et Bon Dieu, 1951, 2^e tabl., 4, p. 129).

II. — Adjectif

A. — Relatif ou propre aux prostituées, à la prostitution. Au cours de ses orgies César [Borgia] (...) a certainement besoin des services compétents de la gent putassière (A. BOUDARD, La Fermeture, 1986, p. 60).

B. — Au fig.

1. Qui se prostitue (sans souci de morale, de déontologie). Si je grogne c'est que je trouve indécent (...) que l'on puisse penser que l'on peut solliciter un critique sous le prétexte qu'on accroche un jambon à la porte et qu'il y aura un académicien. La corporation serait-elle devenue si « putassière » que n'importe quel attaché de presse (...) la sollicite comme Carmen Tessier ou E. Schneider? (Les Lettres fr., 19 janv. 1967, p. 40, col. 4). Sales républicains de pacotille, infâmes richards, journaleux putassiers, vous tous qui rongez le populo plus que la vermine et l'abrutissez avec vos mensonges (É. POUGET, Le Père peinard, Paris, éd. Galilée, 1976, p. 263).

2. Qui a pour but de plaire au plus grand nombre. Synon. racoleur. Chalonge évite la sensiblerie putassière, la dramatisation à suspense, le documentaire sociologique (Le Nouvel Observateur, 29 nov. 1969, p. 49, col. 3). Fort différente de l'opération « Jivago »-Pasternak, assez putassière, l'opération Soljenitsyne est une opération pieuse (Le Nouvel Observateur, 11 sept. 1972, p. 61, col. 1).Prononc. et Orth.:[pytasje], fém. [-]. Pt ROB. [--]; MARTINET-WALTER 1973 [--], [-a-]; Lar. Lang. fr. [-a-]. Étymol. et Hist. 1. Subst. 1549 « celui qui se plaît à fréquenter les prostituées » rapineur, putacier (Ixion espagnol ds DG); 2. adj. a) 1587 « qui appartient, se rapporte à une prostituée, une femme débauchée » yeux languissants & putaciers (RONSARD, Le Cinquiesme livres des Odes ds Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 18, p. 228); b) 1875 « qui a pour objet les prostituées » goûts putassiers (Lar. 19^e). Dér. de putasser; suff. -ier. Bbg. CHAURAND (J.). Qq feuillets du bestiaire du Nord... Mél. Lanly (A.) Nancy, 1980, p. 552.

putassier, ière [pytɑsje, jɛʀ] n. et adj.

ÉTYM. 1549; de putasser.

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♦ Vulgaire.

1 N. m. Vieilli. Personne qui aime fréquenter les prostituées.

1 Et où penses-tu qu'ils sont ? (…) Ils sont à rôder sur le boulevard Saint-Michel, comme de vrais putassiers. Quelle déchéance !

G. Duhamel, la Pierre d'Horeb, XII.

2 Adj. (Mil. XVI^e). Relatif aux prostituées, digne d'une prostituée. || Mœurs putassières. || Un langage putassier.

2 Le tonnerre lui coupa la parole, tout à coup proche et craquant. Je voulus opposer à l'appareil guerrier de l'orage, aux mâles impairs du tonnerre, les perfidies putassières de la foudre telles que ma grand-mère me les avait apprises (…)

Jacques Laurent, les Bêtises, p. 96.

Encyclopédie Universelle. 2012.